Monsieur le rédacteur en chef de la dépêche du Midi édition du GERS
Dans votre article du 11 octobre 2012 vous évoquez la situation du CHA et ses difficultés financières.
Vous faites état du caractère structurel du déficit budgétaire de l’établissement, outre le fait que nous dénonçons depuis de nombreuses années ce caractère structurel alors que les autorités de tutelle se sont toujours attachées à en imputer l’origine aux seules raisons d’organisation interne, il est nécessaire que vos lecteurs sachent que ce déficit et plus le résultat d’un désengagement financier de l’État. Désengagement régulièrement dénoncé par les élus locaux siègent au Conseil de surveillance, les médecins, les personnels et les usagers par la voix de notre Comité. Pour justifier le bien fondé de ces positions il suffit de considérer que les diverses dotations exceptionnelles que l’état à été contraint d’accorder au CH Auch n’ont jamais permis de régler durablement la question du déficit tout en dégradant gravement et durablement les conditions de fonctionnement de l’établissement.
Les contraintes imposées par les autorités de tutelles ont amené la direction du CH d’Auch à rechercher à tout prix des économies de fonctionnement entraînant les suppressions de postes, la réduction de leurs moyens, la fermeture de lits. Conséquences de ces choix, des activités médicales ne sont plus pratiquées dans l’hôpital, les délais de consultations, d’opérations se sont considérablement allongés, entraînant de la part des médecins de ville le choix de plus en plus fréquent de s’adresser à des hôpitaux publics ou privés de la région, hors Gers ou leurs demandes sont prisent en compte dans des délais et des conditions plus favorables à l’intérêt de leur patients.
C’est là qu’il faut voir une des principales causes des difficultés financières du CH d’ Auch. C’est pour cela que nous nous opposons au plan de retour à l’équilibre de l’ARS. Il ne contient dans ses préconisations que la continuation et l’aggravation de ce qui se fait depuis plus de dix ans, (réduction des personnels, suppression d’activité médicale, baisse des moyens de fonctionnement).
Nous demandons depuis des années et encore récemment aux autorités départementales et locales d’engager un vaste débat avec l’ensemble des acteurs de la santé du département pour, ensemble, définir les besoins sanitaires de la population de notre département. A partir de ces constats nous proposons d’élaborer une plate forme de besoins définissant les moyens nécessaires servant de base à l’élaboration d’un projet de développement du CH d’ Auch et de l’ensemble des hôpitaux publics du département. Cette démarche démocratique relayée par l’ensemble des élus, des partis politiques, syndicats, professionnels de la santé peut permettre que se rassemble toute la population gersoise pour les défendre et les imposer aux autorités régionales et au ministère.
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