Une nouvelle donne politique pour continuer d’agir… mieux!

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Donc le changement c’est maintenant….

Le rejet populaire d’une politique dont nous avons eu si souvent l’occasion de dénoncer les effets ne peut que nous satisfaire.
La création de notre Comité coïncidait précisément avec une série de nouvelles mesures portant gravement atteinte à l’intégrité de notre système de santé, chacun se souvient de nos mobilisations contre l’instauration des franchises médicales par exemple. Depuis nous n’avons cessé d’appeler à l’intervention citoyenne pour la défense de l’hôpital public et plus généralement de la politique de santé.
Pour nous, cet impératif de défense ne pouvait trouver meilleur expression que dans l’affirmation d’une volonté de développement du système de santé.
Au fil de nos actions face à chaque mesure décidée par les AHS puis après la réforme « Bachelot » l’ARS nous nous sommes heurtés à des choix de gestion basés exclusivement sur la politique dite de l’offre, c’est-à-dire à sur le principe déjà à l’œuvre dans l’instauration du numérus clausus pour les études de médecine : si l’on diminue l’offre de soins, en l’occurrence le nombre de médecins par habitants, la  consommation de soins diminuera !

C’est cette logique issue d’un parti pris purement idéologique qui oriente la politique de santé. Certes tout cela s’appuie sur un souci « évident » de saine gestion, l’essentiel étant d’affirmer que la santé coute cher à la collectivité…. d’où la nécessité de rechercher les économies.

De l’instauration du forfait hospitalier en passant par les franchises, localement cette politique s’est soldée par les fusions d’hôpitaux locaux regroupés dans un pôle unique de direction (Auch), la suppression des lits de médecine et demain la suppression des lits de SSR grâce à la fixation de seuils purement mécaniques.
La notion même de service public s’efface (loi Bachelot) au profit de missions de service public attribuées au coup par coup dans le cadre de « l’attractivité » des établissements publics ou privés.
On le voit cette logique installée de longue date au  travers des différentes « reformes », Douste-Blazy, Juppé, Bachelot aboutit à une diminution des capacités de soins nécessaire pour faire face aux besoins sanitaire de la population.

Poser la question du changement en matière de santé, implique, de notre point de vue, l’instauration d’une politique fondée sur la prise en compte des besoins sanitaires et donc une rupture radicale avec la politique actuelle de gestion de l’offre.

Concrètement cela signifie l’abrogation de la loi Bachelot et d’un certain nombre de décisions antérieures qui participent de cette même orientation et la mise en place d’outils d’évaluation des besoins sanitaires tel qu’un observatoire départemental de la santé, — à propos  duquel le Président du Conseil Général nous avait dit son intérêt et s’était même déclaré favorable à un travail en commun pour son élaboration–,  la suppression des ARS dans leur forme technocratique actuelle au profit de structures réellement démocratiques de planification de l’organisation des soins et le développement de politiques de prévention.
Pour l’instant le programme de la nouvelle majorité gouvernementale ne parle que de toilettage de la loi Bachelot et d’un gommage des effets les plus nocifs de la T2A.

Pour notre part nous ne varions pas, nos revendications d’hier restent d’actualité et en poursuivant notre travail de réflexion et de proposition à partir des principes fondateurs de notre système de protection sociale nous avons la volonté de contribuer à l’émergence du changement voulu par le peuple français.

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