Un service public de soins de proximité à améliorer…

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Ces derniers mois, le projet de loi Bachelot a été au centre d’un vaste débat. Nous avons été les initiateurs de ce débat dans notre Département. Démonstration a été faite  lors de ces changes que cette loi totalement inscrite dans une perspective de marchandisation de la santé fait peser de lourdes menaces sur les fondements de notre système de santé et sur l’avenir des hôpitaux publics en particulier.

Aujourd’hui, alors que nous n’en sommes qu’au début de sa mise en application, de tout le pays s’expriment des protestations, des résistances contre ce qui est vécu comme  la plus importante mise en cause de notre système de santé depuis son « invention » par le Conseil National de la RESISTANCE au sortir de la seconde guerre mondiale. Réductions de budgets, fermetures de services de chirurgie et autres, disparitions d’hôpitaux sont partout mises en œuvre. C’est ce que confirment les différentes prises de positions d’élus, de professionnels de la santé dont nous nous faisons échos dans cette lettre.

Le budget 2010, intégrant celui de la sécurité sociale, voté par la majorité parlementaire concrétise cette vision comptable de la santé des soins et des malades.

Au CHG d’Auch le manque moyens financiers, de personnels, de médecins entrainent régulièrement la fermeture temporaire de services. Ces manques font peser des risques de disparition de certaines activités comme la cardiologie. Au CH de Condom ce sont les urgences qui sont menacées. Les personnels du CHS du Gers dans une action exemplaire ont démontré combien la gestion technocratique d’un établissement public peut entrainer de reculs sur la qualité de la prise en charge des patients. A Lectoure et Fleurance, c’est la fusion des deux établissements qui est avancée sous le prétexte, que nous contestons, de préserver les services de médecine et les soins longues durées. Aucune garantie à moyen et long terme n’est donnée sur l’offre de soins et le maintien des emplois nécessaires dans ce secteur. A Vic-Fezensac, le nouvel hôpital n’a toujours pas les moyens permettant l’ouverture de la totalité des lits prévus pour les malades Alzheimer.

Dans les EPHAD, (maisons de retraite), les prix de journées explosent, les transferts de charge sur les résidents et leurs familles s’aggravent et provoquent une ségrégation par l’argent dans l’accès à ces structures pourtant indispensables. Nous regrettons que cette soit relayée par trop d’élus locaux. Ils se comportent en gestionnaires et non comme des élus en charge de l’intérêt général.

Nous voulons mettre en débat dans tout le département la question de la modernisation du maillage de proximité ainsi que la mise en place de véritables coopérations entre établissements de soins. Nous souhaitons également à partir de ces échanges, redéfinir les missions des établissements publics de santé de proximité, pour une meilleure réponse au plus prés des besoins de tous les gersois.

En cette fin d’année 2009, permettez moi, au nom des membres du CA, de vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’années et de vous présenter nos vœux de bonheur et de réussite pour l’ensemble de vos projets pour la prochaine année.

Jean Claude Marx

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