Nous devons, ensemble, hausser le ton pour défendre nos hôpitaux !

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Des propositions pour agir et rassembler.

Faire de l’évaluation des besoins de soins la pierre angulaire de la construction d’un système de santé affranchi de la loi du marché!

Le 18 février dernier à l’issue son Assemblée Générale annuelle le Comité avait organisé une rencontre citoyenne d’information de débats et de mobilisation. 150 personnes ont répondu à son appel.

Une soirée très riche au cours de laquelle de nombreuses interventions du public ont apportées la dimension du vécu dans ce débat sur un domaine  si important pour la vie de tous les gersois.

Les grandes lignes de l’intervention de J.C. Marx, Président du Comité.

PAYER ENCORE PLUS …

En 2011 Les malades vont être à nouveau mis à contribution, L’ensemble des mesures, dans le projet de financement de la SS va représenter en 2011 2,5 milliards d’euros de plus à la leur charge directe des malades ou par le biais des mutuelles qui en 2011 ont augmenté leurs cotisations de 8 à 15%.

En 1980 la SS remboursait 76,5% des dépenses de santé, aujourd’hui c’est 73,9%.et les objectifs politiques sont d’augmenter encore le reste à charge des malades.

C’est dans cette logique que doivent se comprendre les attaques du directeur de l’ARS contre nos hôpitaux locaux et plus généralement l’ensemble de l’organisation de notre système de santé dans le Gers.

… RÉDUIRE  LES MOYENS!

La transformation de médecine en lits de SSR modifiera fondamentalement la nature des activités médicales dans le département. Elle entrainera inévitablement la dégradation de la qualité de la prise en charge des malades en particuliers les Personnes Agées dans les Hôpitaux Locaux.

La disparition du service de médecine dans un hôpital local, c’est une difficulté de plus à l’installation des médecins et des professions médicales dans les secteurs concernés. C’est une remise en cause d’un aménagement harmonieux des territoires qui après les écoles, la poste, et d’autres services publics voient disparaitre le service de médecine de l’hôpital local.

 

Ø    La mobilisation autour de la défense de l’hôpital public dans une commune, c’est la démonstration concrète de sa conviction que le Service Public est supérieur en valeur de solidarité, d’humanisme, à celles de la loi de l’argent, de la concurrence et des critères de rentabilités.

Ø    C’est un engagement humaniste, solidaire de refuser pour des milliers de gersois, que l’hospitalisation se fasse dans des conditions d’éloignement, d’isolement de leurs proches, dans une organisation des soins où la recherche d’économie domine sur l’intérêt du malade, où l’administration fait pression sur le corps médical pour réduire la durée du séjour, incite à limiter la prescription d’actes, de traitements, de médicament jugés trop couteux, qui feraient dépasser les barèmes de la TAA ;

Après la réorganisation des services de SSR l’an dernier, 2011 va voir l’ensemble des services de médecine soumis aux mêmes logiques de rationalisation, de rentabilité. Aucun service de médecine dans le département n’est à l’abri de décisions autoritaires, de suppressions, de transferts d’activités.

NOUS DEVONS ÊTRE A L’OFFENSIVE ET PROPOSER UNE ALTERNATIVE !

Pour faire face à cette entreprise de destruction nous pensons que la première urgence est de continuer, d’amplifier les explications pour faire mieux comprendre que ce qui se passe dans le Gers est le résultat de choix politiques, de la loi Bachelot.

Quelques pistes de réflexion pour favoriser et renforcer les mobilisations

Parce que nous considérons essentiel de fonder une politique de santé sur les réalités sanitaires et sociales gersoises, nous proposons que soit créé un « observatoire de la santé » dans notre département.

L’objectif premier de cette proposition est l’établissement d’une véritable analyse croisant les données démographiques et sociales avec toutes les données épidémiologiques existantes, d’évaluer la réalité des capacités de soins aujourd’hui, ses faiblesses, ses points forts.  A partir d’un constat partagé, devrait être rapidement être engagé une réflexion sur l’évaluation des capacités de soins dans le Gers, nécessaires aux besoins aujourd’hui, demain et peut être après-demain.

Pour nous il s’agit d’être à l’offensive face aux attaques de l’ARS. Le département tout entier doit se mettre  rapidement en situation de lui opposer des propositions alternatives, concrètes et réalistes.

Il est entendu que dans cette réflexion, les indicateurs de l’ARS, la recherche de rentabilité, la mise en concurrence, la marchandisation de la santé, la gestion des pénuries d’aujourd’hui des moyens financiers, des médecins, des personnels n’auront pas leur place.

Par contre devront y être intégrés, la lutte contre la pollution et ses conséquences sanitaires, les inégalités d’accès aux soins, dues l’âge, la pathologie, le lieu d’habitation, la situation économique des salariés gersois.

Les conditions de logement, de travail, le développement de la prévention, la médecine scolaire, la médecine du travail, devrons avoir toute leur place dans ces réflexions.

 

Tout comme la définition de nouveaux contenus et objectifs d’une réelle coordination entre tous les établissements de santé autour des hôpitaux publics dotés de moyens leur permettant d’accomplir leurs missions.

Contre une politique de l’offre de soins, une politique du besoin.

Il est nécessaire de disposer un outil qui sera un élément déterminant dans la lutte contre la marchandisation de la santé. Opposer à l’irrationnel du marché les savoirs construits des chercheurs des disciplines des sciences humaines de la médecine de l’anthropologie de l’épidémiologie… Un savoir qui fonde les objectifs du service public de la santé en déterminant les besoins de soins et de prévention nécessités par la réalité concrète des habitants du Département.

A la notion d’offre de soins (déclinaison tronquée de la loi de l’offre et de la demande  appliquée à la santé) nous voulons opposer l’évaluation et la prise en compte des besoins sanitaires de la population !

Le président du Conseil Général a répondu favorablement au principe d’une telle démarche.

Il existe dans notre département une conférence de territoire de santé, émanation directe de l’ARS. Elle est présidée par E Mitterrand Conseillère Régionale. Cette structure est un outil local qui ne fait que relayer les orientations générales de la politique gouvernementale.

Le fonctionnement de cette structure doit être transformée, elle peut et doit devenir un point de résistance à la politique du gouvernement

De la même façon nous interpellons, le Maire d’Auch sur la raison d’être du Pôle d’Excellence Rurale (PER) santé qu’il préside. Quel crédit pouvons-nous accorder aux objectifs comme le développement de la télémédecine, la prévention de certaines pathologies, la prise en charge des personnes âgées, les maisons pluridisciplinaires de santé, évoqués dans le PER santé, lorsque dans le même temps on assiste à la casse de notre maillage hospitalier départemental ?

CONSTRUIRE UNE ALTERNATIVE.

Notre démarche, dans les propositions d’un observatoire de santé, de la conférence de territoire, du PER santé, est une démarche d’exigence démocratique qui donne toute sa place aux principaux acteurs d’une politique de santé, les usagers. C’est un enjeu démocratique que nous devons valoriser, à l’exemple de la participation d’un membre de notre Comité  au Conseil de Surveillance du Centre Hospitalier de Condom.

Pour faire vivre ces propositions, pour quelle soient reconnues et mises en œuvre, nous demandons aux maires de prendre position sous la forme de motion, de délibération des conseils municipaux, par l’organisation d’un débat public, certains évoquent l’organisation de référendums locaux, de pétitions dans les communes sur le devenir de l’hôpital local.

La tâche est rude, les enjeux importants, mais c’est tout le sens que nous donnons à l’action que nous menons dans le département depuis la création de notre comité. Nous avons modifié les conditions dans lesquelles sont abordées le rôle et la place des Hôpitaux Publics, les questions de la santé publique dans le Gers, Notre comité même si il peut irriter, déplaire à certain, c’est un fait incontestable fait entendre une autre voix, la vôtre, celle des usagers attachés au service public de santé.

C’est pour cela que nous revendiquons de débattre publiquement de la situation e de l’avenir de nos hôpitaux. Nous allons amplifier notre engagement et pour cela nous en appelons à une large et massive mobilisation pour refuser que le Gers devienne un désert médical.

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